Garth Brooks, de 1989 à 1999, plus de 100.000.000 vendus. Le plus grand Artiste Solo dans l’histoire américaine de la musique
Année : 2001 :
Liste des albums certifiés par la RIAA
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Garth Brooks revient avec un nouvel album le 13 novembre 2001 chez Capitol au titre de Scarecrow, précédé par un single. Duo avec George Jones et Trisha Yearwood. Il n’avait rien sorti depuis 1997. Garth avait annoncé en 2000 son retrait du show business pour se consacrer à ses trois filles dans l’Oklahoma.
Année : 2000
Cette nouvelle a été annoncée par la très industrielle RIAA (Recording Industry Association of America).
La RIAA certifie l’album Double Live : 13 fois platinum (résultant de la vente de plus de 6.500.000 du set de 2-CD), qui portent le total des ventes de Garth Brooks à plus de 100.000.000 – plus que n’importe quel autre artiste dans l’Histoire de la Musique aux États-Unis.
Les ventes du Double Live dépassait alors celles de Bruce Springsteen & the E.Street Band’s Live 1975-1985.
LE DOUBLE LIVE GARTH BROOKS (1998)
SORTIE MONDIALE : 16 NOVEMBRE 1998
(Textes de Georges Fangon)
La sortie d’un nouvel album de Garth Brooks est un événement national aux Etats Unis. Après 85.000.000 d’albums vendus sur le territoire américain, il semblait normal de sortir un album retraçant les meilleurs moments de ses tournées. Ce disque confirme que Garth Brooks est un des plus grands « performers » tous style confondus. L’énergie qui se dégage de ses chansons est telle que le public est partie intégrante de ses shows et deux heures durant ce disque vous le prouve.
Voici la collaboration de la décennie celle de Garth Brooks et de ses 5.000.000 de fans. C’est aussi le contrat de la décennie. Pour un prix modique, vous ferez l’acquisition de 100 minutes de musique, de 25 chansons enregistrées au fil de 7 années, sur un total de 347 concerts donnés dans 99 villes. C’est pratiquement le moyen d’assister à un concert de Garth Brooks sans avoir à vous déplacer. Et si vous avez assisté à l’un de ses concerts fracassants, écoutez attentivement, parce que la voix que vous entendez derrière Garth est peut-être la vôtre.
Non seulement vous obtenez une formidable quantité de musique, mais vous avez aussi le choix de la pochette, car chaque nouveau million de disques est orné d’un motif différent, accompagné d’un mini-livret qui raconte les tournées et les rendez-vous de Garth Brooks : Central Park, l’Irlande, la Réunion Mena, le Texas Stadium, le World Tour Il. Garth commente personnellement ses rencontres avec le public, nous livre ses réflexions sur sa vie, et détaille les principales étapes de sa carrière. La lecture de ces documents nous permet de voyager dans le temps avec l’artiste le plus populaire de notre époque, et de l’entendre au cours de la plus grande tournée de l’histoire de la musique. Et tous ces cadeaux vous sont offerts en sus de la musique. Car c’est là que commence le délire.
Pour Garth, la tournée se résume à la rencontre avec le public. Aucun artiste n’a Si bien réussi à établir le contact avec ses fans. Je les adore, et les fans le lui rendent bien. Ensemble, ils dégagent une formidable énergie.
Pour le comprendre, il faut remonter dans le temps. A l’époque où Garth Brooks était adolescent, et où il assistait à de grands concerts qui le faisaient rêver. Aujourd’hui encore, quand Garth Brooks donne un concert, il commence par se promener dans le stade vide, essayant quelques sièges à droite et à gauche, pour savoir ce que verra le public. Voilà pourquoi il n’oublie personne lorsqu’il est sur scène.
Voilà pourquoi il est capable de communier avec son public, dans les petites salles de bar comme dans les grands stades. Voilà pourquoi Capitol Records a envoyé le gamin de 1’Oklahoma en tournée dès 1989, en affichant la formule suivante, en guise de publicité.
« j’offre cinq cents dollars cash à celui qui m’enverra au tapis ce soir », a-t-il annoncé.
« Tu veux dire que nous devons t’impressionner avec nos instruments? » a demandé quelqu’un.
« Non, il faut littéralement m’envoyer au tapis, me flanquer par terre », a dit Garth.
Et le concert a commencé sans coup férir. Pendant toute la soirée, les musiciens ont bousculé Garth, au grand plaisir des spectateurs canadiens réunis dans la salle. Brooks était encore debout au dernier morceau. Alors, un musicien a donné le signal, et tous ont déboulé au centre de la scène, pour s’écrouler sur lui avec de grands éclats de rire (les musiciens ont partagé les cinq cents dollars). Difficile de dire qui s’est le mieux amusé ce soir-là: le public, le groupe, ou Garth Brooks.
Stillwater fait partie intégrante de la carrière de Garth Brooks, et ce n’est pas un hasard. Il n’a jamais voulu se contenter de jouer les leaders, et là réside son génie artistique. Chacun des membres du groupe tient un rôle essentiel.
Il y avait alors onze ans que Mike Palmer se produisait avec Garth. Il a commencé à jouer de la batterie pour le groupe en 1987. Dans l’album Garth Double Live, Palmer rythme tous les morceaux sans exception. « C’est un batteur génial », commente Brooks. « Quand nous étions en Irlande, il y a trois ans, je lui ai fait passer le conseil que m’avait donné Allen Reynolds, et je lui ai demandé d’expérimenter une nouvelle technique pour augmenter l’impression de volume que donnait le son du groupe. Au bout de quelques concerts, il m’a dit Garth, tu aurais dû me demander ça sept ans plus tôt ! »
James Garver joue de la guitare électrique lead ainsi que des percussions, du banjo et de la guitare acoustique. « J’adore les solos de James. Dans le public, on voit des tas de gens qui l’accompagnent sur des guitares imaginaires. A vrai dire, il exerce le même effet sur moi », dit Garth en riant. James fait également partie des membres fondateurs du groupe, tout comme le guitariste steel Steve McClure. James et Steve ont commencé à jouer ensemble dans le Kansas, d’où ils sont originaires. Et quand ils se sont installés à Nashville, James est entré au sein de l’équipe de Stillwater et a proposé à Steve de le rejoindre.
La plupart des partitions de basse de Double Live sont jouées par Mark Greenwood (la sœur de Garth, Betsy Smittle, joue de la basse dans If Tomorrow Never Comes, et Much Too Young, deux titres extraits du concert de la Reunion Arena). « Mark est extraordinaire dans Papa Loved Mama » déclare Garth. « Il est tout simplement parfait. Et sa performance est d’autant plus impressionnante quand on voit ce qui s’est passé en concert. Tout en jouant, Mark courait sur la scène comme un lapin, pendant que nous nous lancions des blagues. »
« Dans cet album, je suis particulièrement fier des titres rapides », explique Garth. « Dave Gant, notre clavier, a commencé par être le violoniste du groupe. Quand nous avons engagé Jimmy Mattingly, Dave a pu se consacrer entièrement à son instrument favori. C’est ainsi que nous avons pu constituer une section rythmique puissante, entre Dave aux claviers, Mark à la basse, Mike à la batterie et Debbie Nim à la guitare rythmique. Debbie joue aussi de la contrebasse, et elle manie formidablement bien la guitare rythmique. »
« Bela Fleck a ajouté une partition de banjo à Callin’ Baton Rouge, en ajoutant une superbe note d’émotion au morceau. La section rythmique a également accompli un excellent travail. » Le groupe est parfaitement soudé, et le public apprécie.
« A part Garth Brooks, je ne connais aucun autre artiste qui aime autant ce qu’il fait », déclare le producteur Allen Reynolds. « Personne n’apprécie autant les spectateurs que lui ».
Le Baltimore Sun l’a confirmé l’année précédente :« Peu de chanteurs savent si bien établir le contact avec le public. Toute la foule participe. Ses fans ont l’impression de faire partie de la famille. »
En écoutant « Double Live », cela devient évident. Parmi les choristes, on reconnaît Trisha Yearwood, Susan Ashton, Steve Wariner, Donna McElroy, Victoria Shaw, Stephanie Davis, pour ne citer qu’elles. Ecoutez le public chanter Unanswered Prayers, The River et The Dance. Et voyez comme les fans réagissent à l’énergie contagieuse qui se dégage de chansons comme Papa Loved Mama, Ain’t Goin’ Down (‘Til The Sun Comes Up), Two Pina Coladas, American Honky Tonk Bar Association, The Fever et bien sûr, Friends In Low Places.
Cet album de pérégrinations est nourri d’une passion sans égale qui vous tient éveillé au milieu de la nuit, lorsque vous roulez sur une autoroute sans fin. Et qui, mieux que Garth Brooks, peut vous accompagner sur le ruban d’asphalte ? La société Exxon a même proposé un questionnaire aux routiers américains, en leur demandant avec quelle star ils souhaiteraient voyager s’ils avaient le choix. Les routiers ont largement préféré Garth Brooks à John Travolta et à Leonardo DiCaprio. Si vous êtes du même avis, ne ratez donc pas l’occasion e ré-‘écouter Garth Double Live.
Les enregistrements datent de 1991, et du concert que Garth Brooks a donné, à la demande de Reynolds, à la Reunion Arena de Dallas. « Je suis très heureux qu’Allen m’ait convaincu de sélectionner certains titres que nous avons interprétés lors de ce concert », comment Garth. « J’avais d’abord pensé que le public avait trop changé depuis quelques années, et que nous devions les laisser de côté. Mais Allen était d’avis que les réactions des fans illustraient bien l’évolution des années 90. « Much Too Young (To Feel This Damn Old) » et « If Tomorrow Never Comes » doivent être distingués, parce qu’ils représentent une époque. On se rend compte que la foule se déchaîne de plus en plus au fil du temps. Les fans savent qu’ils font partie du spectacle. Il y a dix ans, les gens ne hurlaient pas et ne dansaient pas comme ils le font maintenant. »
Il a fallu enregistrer avec soin les réactions du public, avec des micros suspendus un peu partout. « Allen Reynolds était mon témoin pour ces enregistrements », précise Garth. « Il pouvait se mêler au public et entendre autre chose que la formidable rumeur qui parvenait à nos oreilles, sur la scène. C’est lui qui a fait le tri entre des centaines d’enregistrements pour trouver les meilleurs. Et Allen m a convaincu de faire quelques retouches en studio, en remplaçant ça et là une partition de guitare quand un instrument n’était plus correctement accordé, en ajoutant un choeur à « We Shall Be Free », par exemple. Nous ne sommes intervenus que lorsque nous avons pensé que cela rendait justice à la musique. »
Reynolds et l’ingénieur du son Mark Miller ont longuement travaillé avec les techniciens du son de Nashville et avec d’autres professionnels venus du monde entier. « L’un des principaux problèmes, à chaque concert, consistait à trouver une place pour garer le semi-remorque contenant tout le maténel d’enregistrement », dit Miller en riant.
L’une des anecdotes les plus intéressantes du concert concerne les trois nouvelles chansons de l’album Garth Double Live. Quand Garth a décidé d’ajouter des inédits, il a d’abord enregistré les titres en studio. Puis Stillwater a appris à les jouer pour les inclure dans le show live. Lorsque le groupe de tournée leur a insufflé son énergie, Allen a présenté les versions live aux musiciens de studio et leur a demandé de réenregistrer les titres en leur donnant cette dimension live. Deux versions de ces chansons seront donc présentées aux stations de radio, l’une tirée du show live (celle qui figure sur Double Live) et l’autre enregistrée en studio.
« Pour un vieux loup de mer du studio comme moi », dit Reynolds, « ces prestations live sont une véritable manne. Nous travaillons sur une chanson en studio, puis Garth l’emmène sur la route et lui donne un autre souffle. Entre le pùblic et ltartisie passe un courant totalement neuf. »
« Tearin’ It Up (And Burnin’ It Down) » est une chanson que Garth a écrite avec Kent Blazy et Kim Williams pour la tournée irlandaise. L’album live est empreint de l’ambiance qui régnait dans les stades dans les années soixante-dix. « Quand je pense aux albums live que j’ai aimés ces dernières années, il y a dans mon souvenir des titres comme « Frampton Cornes Alive », « Bob Seger and the Silver Bullet Band », « Kiss Alive », dit Garth. « J’adore le son des stades. Et même si je n’ai pas l’impression d’appartenir à la même catégorie que ces artistes, je communie de la même façon avec le public dans Double Live. »
« Wild As The Wind » est un remarquable duo avec Trisha Yearwood, signé par Pete Wasner et C.J Quarto. Lorsqu’on mentionne devant lui la magie de cette collaboration Brooks/Yearwood, Garth éclate de rire. « Trisha a une voix magique, en toutes circonstances ! »
La troisième chanson inédite prend une signification particulière pour l’artiste. « Depuis le début de ma carrière musicale, je cherchais une chanson que je voulais dédier à ma mère (Colleen Brooks) », commenteGarth. « Je ne pouvais pas la composer moi-meme. Un jour, Benita Hill m a présenté un titre qu’elle avait signé avec Pam Wolfe, et intitulé « Ifs Your Song ». La mère de Benita, comme la mienne, était tombée malade. J’ai écouté cette chanson en pleurant. Quand je l’ai enregistrée, j’ai presque craqué. J’ai expliqué à Benita que les sentiments exprimés dans ce morceau étaient exactement ceux que je voulais faire passer auprès de ma mere. Mais auparavant, je n’avais pas pu trouver les mots. »
Une telle remarque contribue sans doute à expliquer la popularité de Garth Brooks. Jamais il n’enregistre une chanson à contretemps. Rien n’apparaît par hasard dans l’un de ses albums. Tous les morceaux, tous les disques reflètent son état d’esprit du moment. La sincérité est toujours au rendez-vous.
Après le concert de la Reunion Arena, Garth Brooks a commencé à redéfinir la musique télévisée comme il l’avait fait avec la country music. Trois concerts à guichets fermés ont été donnés au Texas Stadium et filmés par NBC. Diffusée un vendredi soir, l’émission This Is Garth Brooks a battu des records d’audience qui sont restés inégalés pendant près de deux ans. Rick Ludwin, vice-président d’NBC pour les programmes de variétés et les émissions de fin de soirée, a déclaré « Quand on travaille avec Garth Brooks, on sait que l’on travaille en dehors de toutes les règles. En concert, sur ses albums ou lors de ses émissions télévisées, il enfreint toutes les lois, mais ensuite, il bat tous les records. »
D’autres émissions télévisées ont suivi, et le scénario s’est répété avec régularité This Is Garth Brooks, Too ! a été filmé au cours de trois concerts à guichets fermés au Texas Stadium de Dallas, en 1993. The Hits a été diffusé en janvier 1995. Le documentaire Tryin’ To Rope The World a montré les coulisses de la première tournée européenne et australienne entamée par Garth Brooks. En décembre 1996, VH1 a présenté Garth Brooks Storytellers, dans le cadre d’une série consacrée aux grands chanteurs et compositeurs modernes. Cette plongée intime dans le monde musical de Garth a été deux fois plus populaire que celle qui avait été consacrée à divers stars du rock comme Sting, Jackson Browne, Elvis Costello et Melissa Etheridge. En mars 1998, Garth Brooks : Ireland and Back, a été présenté sur NBC devant un public estimé de 15,7 millions de personnes.
Ensuite, il y a eu le concert de Central Park. Rien ne l’a égalé. Jamais une foule aussi dense ne s’était rassemblée pour assister à un concert dans le plus grand espace vert de la ville de New York. Il y avait là près d’un million de personnes, selon les estimations officielles. Garth – Live From Central Park a été diffusé à la télévision le 7 août 1997. Cette émission a été la plus suivie de l’année sur la chaîne IBO, battant tous les records d’audience de 1997 pour trois des quatre chaînes concernées. Même le Super Bowl 1997 n’avait pas fait aussi bien. Et les chiffres d’audience ont continué à grimper jusqu’à la fin du concert. Selon UBO, Garth – Live From Central Park a été l’émission spéciale la plus regardée sur toutes les chaînes câblées en 1997.
En septembre 1998, Garth Brook a été élu « artiste de l’année » par la Country Music Association. Quelques mois plus tôt, il avait reçu un prix de l’Academy of Country Music, notamment le titre du « meilleur artiste de l’année », ainsi qu’un trophée du Special Achievement Award, et un Grammy award de la meilleure collaboration vocale, avec Trisha Yearwood pour « In Anotlter’s Eyes ». Ce ne sont bien sûr que quelques exemples des centaines et des milliers de trophées qu’il a remportés. Quatre-vingt deux millons d’albums se sont vendus, et les chansons sont toujours aussi neuves qu’à ses débuts. Quand on l’interroge sur sa recette, Garth réfléchit quelques instants.
« C’est le public qui protège ma jeunesse », dit-il. « Mais il existe également un autre facteur. Quand je m’avance chaque soir sur la scène, je suis toujours assailli par la même pensée : Et si quelque chose m’arrivait ? Si c’était le dernier concert que je devais donner ? Est-ce celui qui marquera les esprits ? »
Ce qui veut dire que tous les soirs, sur scène, Garth Brooks donne le concert de sa vie.